1777-06-18, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Henry Chrétien Rosé.

Trouvez bon, Monsieur, que je vous prie de vous souvenir de moi pour me mettre en état de paier au premier juillet une partie des dépenses immenses auxquelles l'établissement de ma colonie m'a engagé.
Monseigneur Le Duc De Virtemberg me promit l'année passée de me faire paier dans ce temps cy les soixante et dix mille Livres d'argent prêté qu'il me doit. J'ignore si la Régence de Montbelliard s'est arrangée avec vous pour ce paiement, mais si vous pouvez me faire toucher du moins une année échue d'arrérages en attendant le remboursement du fond, je vous serai infiniment obligé.

J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire