1772-08-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Louis Claude Marin.

Il y a dans la maison, mon cher ami, un laquais qui a été l’intime ami de mr Dujonquay, qui a bu souvent avec lui, qui connait ses sœurs.
Il dit que l’une brodait pour les marchands du pont au change, et l’autre travaillait en linge, que c’est d’ailleurs une honnête famille, dont la grand mère prêtait sur gages. Il faut espérer que toute cette impertinente histoire sera tirée au clair. Mais que dites vous de Catherine seconde qui augmente d’un cinquième la paie de ses troupes après quatre ans de guerre? Il faut croire que du moins en France on nous rendra ce qu’on nous a pris.

Voulez vous bien avoir la bonté de faire parvenir ces deux chifons à leur adresse?

Je vous embrasse tendrement.

V.