Voylà mes anges un petit allongement pour la queue trop écourtée de Sophonisbe.
Je vous prie de communiquer à le Kain cette petite satire des Romains ampoulez qu’on a trop mis sur le téâtre. Je n’aime point cette enflure et ces échasses que les sots écoutaient bouche béante.
Au reste quand vous aurez relevé de couche votre infante, quand vous aurez déterminé la guerre ou la paix au sujet d’une île déserte dans l’autre monde, mandez moy je vous prie si vous faites jouer mr Lantin de Mairet. Mandez moy sur tout si mr le duc de Duras est à Paris, s’il revient, quand il revient. C’est pour une affaire qui poura amuser mes anges.
Il faudra du courage.
Préparez vous.
Vous ne laisserez pas d’être surpris.
17 Xb [1770] à Ferney
Scipion
à la fin de la scène seconde du 5ème acte après ces mots — mériter son estime à un tribun
Vous, au prochain rivage ayez soin de guiderEt la Reine, et les siens qu’il vous faudra garder,Mais en mêlant surtout à votre vigilanceDes plus profonds respects la noble bienséance.Les ordres du sénat qu’il faut exécuterSont de vaincre les Rois, non de les insulter.Gardons nous d’étaler un orgueuil ridiculeQue nous impute à tort un peuple trop crédule.Conservez d’un Romain la modeste hauteur.Le soin de se vanter rabaisse La grandeur,Dédaignez avec moy des vanités frivoles,Soyez grand par les faits, et simples en vos paroles.Mais Massinisse vient.