1756-08-04, de Voltaire [François Marie Arouet] à Henri Louis Lekain.

Mon cher le Kain, tout ce qui est aux Delices a reçu vos compliments et vous fait les siens, aussi bien qu'à tous vos camarades.
Puisque vous osez enfin observer le costume, rendre l'action théâtrale et étaler sur la scène toute la pompe convenable, soyez sûr que votre spectacle acquerera une grande supériorité. Je suis trop vieux et trop malade pour espérer d'y contribuer. Mais si j'avais encore la force de travailler ce serait dans un goût nouveau digne des soins que vous prenez et de vos talents. Je suis borné à présent à m'intéresser à vos succès. On ne peut y prendre plus de part, ni être moins en état de les seconder. Je vous embrasse de tout mon cœur.

V.