1770-10-24, de Voltaire [François Marie Arouet] à Anne Charlotte de Crussol-Florensac, duchesse d'Aiguillon.

Madame,

Vous avez daigné m’envoyer l’apologie d’un homme qui n’en a certainement pas besoin.
Souffrez que je mette à vos pieds celle de Louis XIV et de ses successeurs. Vous verrez à la page 367 du second tome ce que je pensais il y a longtemps d’une personne qui vous est chère à si juste titre. Ceux dont la France doit le plus se louer sont précisément ceux qui vous tiennent de plus près.

Pardonnez à ma vieillesse et aux maladies qui m’accablent si je ne donne pas ici plus d’étendue aux expressions de tous les sentiments qui m’attacheront à vous jusqu’aux derniers moments de ma vie.

J’ai l’honneur d’être avec un profond respect madame &c.

Voltaire