J'ai le plus grand désir et le plus grand besoin de vous voir Mon cher neveu.
Je vous envoie toujours trois exemplaire d'une lettre que Mon Oncle écrit à Marin. Il est très nécessaire de les distribuer dans votre corp. Celle ci est bien mieux faites que les autres par ce qu'elle déprise l'ouvrage, et voilà ce que je voulais. Faites nous l'amitié de Montrer cette lettre et d'en donner copie tant qu'on voudra. J'ai vu beaucoup de gens qui commensent enfin à revenir de l'idée qu'on avait qu'il est l'auteur de ce livre.
Je compte partir pour Fernex peutêtre avant un mois. J'ai beaucoup de choses à vous dire. Si vous pouviez venir souper demain chez moi ou vandredi vous seriez un fort joli guarçon. J'ai envoié chez l'abbé Blette pendant votre apsence pour sçavoir si je pouvais comter sur la parole qu'il vous avait donné. Il m'a dit que nom par ce qu'il attendait une réponce de mr Dormeçon.
Il faut apsolument que je vous parle. Mon Oncle veut qu'on agisse.
Mendez moi Mon cher ami si c'est demain geudi ou vandredi que je vous verai. Je vous embrasse et vous aime très tendrement.
Denis
ce mercredi [12 July 1769]
Songez que j'attends après cet argean pour partir et pour achever de paier mes dettes et l'on me presse.