1768-08-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louise Suzanne Gallatin.

Vous êtes bénie de Dieu, Madame.
Il y a six ans que je plante des figuiers et pas un ne réussit. Ce serait bien là le cas de sécher mes figuiers. Mais si j'avais des miracles à faire ce ne serait pas celui là. Je me borne à vous remercier, Madame. Je crois qu'il n'y a que les vieux figuiers qui donnent. La vieillesse est encor bonne à quelque chose.

J'ai comme vous des chevaux de trente ans, c'est ce qui fait que je les aime. Il n'y a rien de tel que les vieux amis. Les jeunes pourtant ne sont pas à mépriser Mesdames.

V.