31e auguste 1775, à Ferney
Le vieux solitaire de Ferney, Monsieur, vous remercie avec la plus grande sensibilité, de vôtre Lettre du 23 d'auguste, et non D'aoust. Il serait bien flatté de faire avec vous les noces de Madlle Panrier dans son petit château, mais le sr Panrier n'est pas homme à donner mille écus à sa fille, et une de ses grandes raisons c'est qu'il ne les a pas. Il faudra attendre qu'il les ait gagnés. Je le crois en train de faire une petite fortune, car les manufactures vont très bien.
Je vous remercie de toutes les nouvelles que vous avez bien voulu m'aprendre. Soiez bien persuadé, Monsieur, que ma vieillesse et mes maladies n'affaiblissent aucun des sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, v: t: h: o: sr.
V.