1768-06-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Frédéric Gabriel Christin.

Je ne vous ai pas remercié, mon cher ami, aussitôt que je l'aurais dû de vôtre patience à lire trois gros mémoires, et de l'avis que vous avez donné avec tant de sagacité.
J'ai envoié vôtre consultation à la famille La Borde qui vous en aura une extrême obligation, et si elle peu jamais être utile ou à vous ou à vôtre famille je me flatte qu'elle vous marquera sa reconnaissance.

J'ai écrit à Mr Le Riche, et j'ai adressé ma Lettre à Orgelet. Je ne sais s'il l'a reçue. Je me suis cru obligé de faire mes éfforts pour lui concilier la bienveillance de Mr le Cardinal De Choiseul; j'ai même obtenu une Lettre de recommandation de Mr Le Duc et de made la Duchesse tant pour mr Le Riche que pour moi même.

Lorsque je serai assez heureux pour que vous veniez me voir je vous dirai des choses assez importantes. Bon soir mon cher philosophe.

V.