1768-06-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Il faut toujours que j'amuse ou que j'ennuie mes anges.
C'est ma destinée. Comment veulent ils que je passe sous silence mon cher la Bletrie? On m'assure qu'il m'a donné quelques coups de patte dans sa préface. Je les lui rends tout chaud. Rien n'est plus honnête. Dupui avait déjà envoié ce rogaton à made la duchesse de Choiseuil.

A l'égard de mon vaissau c'est un navire qu'une compagnie de Nantes a batisé de mon nom. Apparemment qu'il est chargé de papier de plumes et d'encre.

Oui mes anges j'enverrai à ce soufleur une édition, mais cela ne servira de rien tant la trouppe m'a mutilé. L'absence a de terribles inconvénients. Mon cœur pourait depuis environ vingt ans vous en dire des nouvelles.