1760-05-21, de Voltaire [François Marie Arouet] à Ami Camp.

Grand mercy Mon cher monsieur de vos anchois, de vos câpres, de votre cire.
J'abuse de vos bontez comme de celles de Mr Tronchin. J'ose vous supplier encor de m'envoyer encor une écritoire de bureau. On ne trouve point de cela à Geneve. Ce sont de ces écritoires où il y a place pr tout, plumes, encre, poudre, éponge, petit pains. Cela est propre, on en trouve à Lyon. Je ne peux pas trouver une écritoire honnête à Geneve.

J'ay pris la liberté de vous adresser par la messagerie un ballot de livres; c'est pour un abbé Bertrand qui demeure à Lyon chez mrs Bertrand négociants.

Vous me feriez grand plaisir de me dire quelle espèce d'homme est cet abbé Bertrand.

Voicy un petit mot de lettre pour notre ami Robert.

V. t. h. ob. s.

L'encre de Geneve n'est point coulante. On ne trouve point de sandarac à Geneve. Pour dieu envoyez moy un petit paquet de sandarac.

Vraiment la caisse de bougie est pr nous?

V.