Lausanne ce 4 Févr 1768
On doit Monsieur, vous féliciter du bien que vous faites, comme on féliciterait un autre du bien qu'il reçoit.
La nouvelle du Jugement rendu par le Conseil an feveur de Syrven m'a fait un double plaisir, parce que c'est encore un Triomphe pour la Justice; et parce que cette victoire est votre ouvrage. Vous en avés versé des larmes de Joye, et je me suis attendri en pensant que vous goûtiés la plus pure et la plus noble des satisfactions. En vous y prenant comme vous faites, je m'étonne que vous n'ayés pas déjà debellé l'Intolérance, les Nouveaux impôts et le Monachisme: mais cela viendra; Vous faites si bien sur la bonne Politique, et sur tout ce qui touche à l'humaine bienfaisance qu'on manquera enfin de forces, comme de raisons pour vous résister. Agrées le respectueux dévoument de
Monsieur
Votre très humble et très obéissant servit
Seigneux de Correvon
P. S. J'ay fait déjà pluss tentatives en faveur du sr Wuagnieres et je lui en écrirai.