Berne le 29 janvier 1768
Recevez, mon cher seigneur, mes bien sensibles remerciements pour la réponse obligeante dont vous m'avez honoré le 8 du courant, et des ordres que vous avez eu la bonté de donner pour me faire parvenir la 4e partie de vos œuvres, des nouveaux mélanges philosophiques, sans aucune lettre d'avis de votre commissionnaire que j'ignore.
Je les ai reçues avec un singulier plaisir; il y a huit jours, leur lecture me fait oublier les peines et désagréments infinis dont mon règne est accablé par les dissentions de vos voisins. Mais pour me rendre ma satisfaction par la lecture de vos ouvrages supérieurs complète, je suis forcé de vous prier, monsieur, de me faire avoir encore votre histoire de Pierre 1 et la philosophie de l'histoire, qui me manquent. Je ne puis résolument m'en passer. Disposez, mon illustre seigneur, de tout ce qui peut dépendre de moi, soyez certain de toute ma vénération, et de la considération infinie avec laquelle j'ai l'honneur d'être
Monsieur
Votre &ccc.