1767-11-04, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Frédéric Gabriel Christin.

Je vous envoie, mon cher ami, le contract des deux cent mille livres insinué.
J'y joints dix Louïs d'or, et quand il faudra faire de nouvelles dépenses vous n'avez qu'à parler. Vous avez dû recevoir ma Lettre que j'avais adressée à Mr Le Riche. Elle devient actuellement inutile, mais je vous prie de me mander si elle vous est parvenue. Je l'avais adressée à Bezançon par Pontarlier.

Dieu ait en sa sainte garde Mr Benoise et ceux qui pensent comme lui. Apparemment que le premier Président du Parlement de Douay s'était déclaré contre Fantet puisque Dieu l'a puni par une bonne apoplexie, et qu'il est allé juger des libraires dans l'autre monde.

Bon Soir mon cher philosophe; je vous embrasse et je vous regrette.

V.

Je vous prie d'envelopper toujours le contract. Il est sur du papier de Hollande qui se déchire aisément. Il est déjà sali.