22 7bre 1767, à Ferney
Monsieur, je reçois aujourd'hui la lettre dont vous m'honorez, du 12 septembre.
J'étais fort malade, quand je reçus les mémoires en question. Je travaillai sur le champ, comme si je faisais mon testament. Je vous envoyai huit jours après mes petites idées imprimées, que j'adressai à la Haye. Je supplie votre excellence de les regarder comme mes dernières volontés. En voici un autre exemplaire que je vous adresse à tout hasard à Spa. Vous verrez que mes dernières volontés sont la liberté de conscience pour tous les hommes, et des statues pour l'impératrice. Puisse-t-elle vivre longtemps et augmenter vos honneurs et vos plaisirs!
J'ai l'honneur d'être avec les plus respectueux sentiments, monsieur, de votre excellence le très humble et très obéissant serviteur
Voltaire