Paris, 4 juillet 1767
… J'arrivai en cette ville, après neuf jours de marche, en bonne santé.
L'accueil gracieux et l'espoir que les messieurs auxquels m. de Voltaire m'a adressé m'ont fait, ont dissipé en partie mes langueurs. Comme ils désirent savoir le détail de mes infortunes, je te prie de m'envoyer tous les mémoires et papiers qui sont relatifs à notre affaire, dans un paquet que tu adresseras à m. Wagnère, secrétaire de m. de Voltaire, à Ferney, par le coche de Genève, avec prière de me les transmettre. . . . J'oubliais de te dire que j'ai pris le nom de Neuris, jusqu'à ce que le conseil m'ait accordé des juges. . . .