1767-05-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Gabriel Le Fournier, marquis de Wargemont.

Je suis bien malade, Monsieur, et la santé de made Denis est aussi un peu altérée; ainsi nous comptons sur l'indulgence de Monsieur Le comte de Vargemont quand il aura la bonté de venir dans nôtre hôpital.
Vous savez que nous ne sortons jamais, tous les jours nous sont égaux; et soit qu'il nous fasse l'honneur de venir diner vers les deux heures, ou de venir souper et coucher, nous nous flattons qu'il voudra bien avoir quelque condescendance pour un vieillard malingre, et pour la simplicité de nôtre vie.

Vous connaissez les sentiments respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire