1766-08-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Frédéric Gabriel Christin.

Mon cher petit philosophe; vous m'avez envoié un singulier monument de la barbare imbécilité d'une certaine secte.
Il n'y a qu'elle dans l'univers entier capable de pareilles horreurs. La pluspart des hommes n'y font pas d'attention; mais les âmes sensibles sont toujours touchées de ce qui éfleure à peine les autres.

On a brûlé à Berne l'histoire de l'Eglise qu'on attribue à un certain prince. Celà poura avoir des suittes sérieuses.

Informez vous, je vous prie, de l'avanture de ce libraire de Besançon, et revenez voir vos amis le plutôt que vous pourez.

V.