1766-07-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre de Taulès.

Voulez vous bien, monsieur, que je vous adresse cette réponse que je dois à m. Thomas?
Je crois que je l'aime autant que vous l'aimez, sans que je l'aie jamais vu. Vous êtes dans le temple de la discorde, tandis que je suis dans celui de la paix; mais je quitterais volontiers mon temple pour venir vous embrasser dans le vôtre, si j'avais une heure de santé. Donnez moi la consolation, je vous en prie, de présenter mes respectueux hommages à m. l'ambassadeur; je me flatte que sa santé est entièrement raffermie et qu'il a, comme vous, un corps digne de son âme; la mienne toute languissante qu'elle est, vous est bien véritablement attachée.