[16 or 17 May 1766]
Vous m'avez envoié monsieur une drôle de lettre de M. le duc de Choiseuil.
Il me mande qu'il est comme le cocher de l'avare qui met tantôt sa souguenille et tantôt son tablier. Comment peut on avoir le temps d'avoir de l'esprit et de badiner quand on a de si lourds fardaux à porter? Mais vous autres ministres vous êtes supérieurs aux affaires. C'est ce qui fait que je me mets plus que jamais aux pieds de son Excellence, que je supplie mr de Taulès de ne me pas oublier, et que je compte que vous n'abandonerez pas Ferney.
V.