1765-09-18, de Voltaire [François Marie Arouet] à Marie Jeanne Pajot de Vaux.

Mr De Gondreville, Madame, est aussi aimable que vous le dites.
Je vois bien que vous vous y connaissez; qui est plus faitte que vous pour décider de ce qui doit plaire?

Je demande bien pardon à Mr François; je compte bien lui écrire un jour pour l'assurer de tout mon attachement. Je prie Madame sa mère en attendant de lui faire mes compliments très sincères.

On répête actuellement chez moi des Comédies; nous n'avons pas besoin de celà pour vous regretter; vous auriez été une de nos meilleures actrices; mais vous êtes encor plus faitte pour être le charme de la société que celui du théâtre. Si vôtre vieux serviteur vous écrivait de sa main il prendrait encor la Liberté de vous appeller pâté; mais comme il vous écrit de la main d'un autre il est avec l'attachement le plus respectueux vôtre très humble et très obéïssant serviteur et il en dit autant à vos deux maris.

V.