1766-01-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Marie Jeanne Pajot de Vaux.

Ma belle voisine que je ne vois jamais, mon cher pâté dont je ne tâte point, nous nous intéressons tous très vivement à la santé de Monsieur François; et en qualité de parain j'ai des sentiments encor plus vifs que le reste de la maison; la mère et le fils me sont extrèmement chers.
Je vieillis et m'affaiblis considérablement; je serai fâché de mourir sans avoir revu la mère aimable de François, aiez soin de l'une et de l'autre; présentés mes sincères obéïssances à vos deux maris; le froid est extrême à Ferney, et nous n'avons pas de si beaux bois que vous. Vivez heureuse, et honorez toujours Papa de vos bontés.