[July 1765]
Mon cher Gabriel vous voyez que Dieu a puni du Chene pour m'avoir mal imprimé.
Ainsi j'espère que vous aurez une longue vie.
Voicy quelques corrections nécessaires pour les premiers chants de la Henriade.
Je vous ay trouvé des pièces fugitives plus curieuses que celles que vous m'avez envoyées. La plus part ne sont point de moy, et n'en valent cependant pas mieux.
Il est très important que vous m'instruisiez de vos desseins, que les pièces soient dans leur ordre, que les matières ne soient point mélées, que je sache ce que contiennent vos volumes, que je voye ce qu'on a déjà mis sous presse. Votre intérest et mon honneur exigent cette confiance de votre part.
Portez vous mieux que moy mon cher Gabriel.