1764-10-16, de Friedrich Samuel Alleman, count Montmartin à Voltaire [François Marie Arouet].

Monsieur,

Nos Lettres se sont croisées.
Je le vois par celle que vous m'avés fait l'honneur de m'écrire le 10 de ce mois et vous l'aurés apris sans doute par celle que je vous adressai le jour après. Le sr Jeanmaire vient de me marquer également ce que vous voulés bien me dire au sujet des dernières cent mille livres. Il a même déjà passé le contrât avec M. Dupont, votre avocat à Colmar, de manière que j'ai tout lieu de regarder cette affaire comme entièrement terminée à votre satisfaction.

J'eus l'honneur de vous dire Monsieur, que S. A. S. étoit infiniment sensible à la preuve qu'Elle a reçu de nouveau par là de votre attachement. Je le répète en y ajoutant que je ne suis pas moins flatté du droit que cet arrangement me fournit de tenir à vous par quelque chose et conformément aux sentimens respectueux et pleins d'estime avec lesquels j'ai l'honneur d'être,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

Le Cte Montmartin