4^e x^bre 1763

Je vous ai écrit, mon cher confrère, par M^r D'Amilaville, et vous avez dû recevoir un petit paquet.
Je vous prie de ne point parler de tout celà. Vous devez être assez occupé de vôtre réception, mais puisque M^r Thomas s'est abstenu de concourir avec vous je vous recommande, et je vous suplie très instamment, de dire très hautement que vous en avez l'obligation à M^r le Duc De Praslin, et de lui faire présenter vos remerciements, soit par M^r Thomas, soit par quelque autre personne qui l'approche. Vous pouriez même lui demander la permission de venir le remercier. Je ne vous parle pas ainsi sans de fortes raisons.

J'ajoute encor, que vous ne feriez pas mal de faire dire un mot à M^r et à mad^e D'Argental, soit par M^r De Mairan, soit par quelque autre personne de sa société. Pardonnez, je vous prie, mon importunité, au zèle et à la tendre amitié qui m'attachent à vous pour le reste de ma vie. Je remercie mad^e De Geoffrin de vous avoir servi comme vous méritez de l'être. Mad^e Denis qui s'intéresse à vous autant que moi, me charge encor de vous faire part de sa joye.

V.