1763-09-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Noël Damilaville.

Mon cher frère, je reçois le paquet de Mr Mariette, que vous avez la bonté de m'envoier, je vous en rends mille grâces.

Je suis bien étonné qu'on ait envoié de Paris, un pousse-cu au sr Briset; il me semble qu'il y a des pousse-cu à Lyon comme ailleurs, et que l'usage est qu'on envoie les ordres de Paris aux Intendans ou aux juges des provinces, qui les font éxécuter. Je vois qu'il y a des gens bien alertes dans le monde, mais mettre le nom d'un pauvre français à la tête d'un ouvrage anglais contre le bon roi David, celà est bien pis que d'être alerte, c'est une scélératesse de Libraire. Je ne sçais, encore une fois, ce que c'est que ce Caloier dont on parle. Je vous suplie, mon cher frère, de m'en donner des nouvelles.