29e august [1763]
Puisque vous daignez mon cher frère, conduire avec tant de bonté mes affaires temporelles, en voici une bonne faffée.
J'envoie à mr Mariette le brevêt que le Roy nous a donné à made Denis et à moi, accompagné de la copie de nôtre mémoire au conseil. Je vous suplie de vouloir bien lui adresser le tout: nous aurons perdu tout le fruit de nos peines et des bontés du Roy, si nôtre évocation au conseil n'a pas lieu. C'est une affaire très désagréable. Je me console d'avance du mauvais succès, mais je ferai tout ce qui dépendra de moi pour en obtenir un bon. J'espère que Dieu aura pitié d'un de vos frères.
Mon cher frère a t-il distribué les salutaires pancartes qu'il a reçues? Je fais mille remerciements à mon cher frère, et je l'embrasse tendrement. Je serais curieux de voir ce Saül qu'on a la méchanceté de mettre sous mon nom.
Ecr. l'inf.