1763-06-06, de Voltaire [François Marie Arouet] à Élie Bertrand.

J'ai envoié, Monsieur, un petit article concernant vôtre dictionaire, et je ne perdrai aucune occasion de faire valoir vôtre mérite.
J'ai pris cette occasion pour indiquer vôtre cabinet d'histoire naturelle, et pour en donner envie aux amateurs.

Voiez, Monsieur, si vous pouriez me faire parvenir tout ce [qui] sera digne des lecteurs raisonnables dans les païs étrangers. Sçauriez vous à quel libraire d'Hollande, d'Allemagne et d'Italie je pourais m'adresser? Pouriez vous vous charger de la correspondance? Je tâcherais de vous la rendre utile. Il vous serait aisé de me faire parvenir par mrs Fischer, tout ce qu'il y aurait de nouveau.

Je ne manquerai pas de parler aussi du nouvel ouvrage que vous m'avez envoié, tout ce que vous faittes est digne des honnêtes gens. Je ne pourai mieux faire valoir le journal dont il est question qu'en lui fournissant de nouvelles occasions de vous rendre justice. Je vous prie de vouloir bien me faire une réponse prompte, afin que je sçache sur quoi je pourai compter. Ne doutez pas des sentiments avec lesquels je serai toute ma vie, Monsieur,

v. t. h. et obst str

Voltaire