aux Délices 3 septbr [1762]
Je ne voulais monsieur que secourir encor de quelque petite somme l'infortunée veuve Calas.
Je me suis adressé à mr Tronchin en conséquence de votre lettre et j'ay adressé à me Calas un billet de change de trois cent livres que vous voudrez bien porter en dépense sur mon compte. J'espère qu'à force de soins cette pauvre famille obtiendra justice.
Comme je vous écris vendredy au soir, je ne sçais si mr Dargental vous a fait parvenir le petit batau. Je recevrai peutêtre demain samedy une lettre de vous avec mon compte.
Il y a à Lyon un jouaillier ou bijoutier ébéniste nommé Franc ou France, qui m'avait déjà fourni quelques petits meubles. Je luy ai écrit et recomandé de m'en fournir de nouvaux. Je vous supplie monsieur d'avoir la bonté d'envoier chez luy, et de luy demander pourquoy il ne m'a pas répondu. Je vous serai très obligé.
Je ne sçais aujourduy aucune nouvelle positive ny de la guerre ny de la paix. Je vous embrasse de tout mon cœur.
V. t. h. ob. str
V.
Oserai-je vous supplier Monsieur de vouloir bien m'envoyer six rames de papier à lettre, trois de grand papier, et trois de petit qu'on appelle je crois bâtard? Je vous serai très obligé.