1762-06-11, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Ribote-Charron.

La personne à qui Monsieur Ribotte a écrit, est informé du départ de cette malheureuse mère.
Il lui rend tous les services possibles, mais malheureusement nous sommes très peu informés du fond de l'affaire. Ceux qui devraient nous donner le plus de lumières, gardent un silence bien lâche, et qui même est suspect.

Il y a près de deux mois qu'on attend un mémoire détaillé, et on ne nous l'envoye point. Cette nonchalence dans une affaire qui demande les soins les plus pressants, n'est pas pardonnable. Il faudrait engager ceux qui sont instruits, à nous instruire dans le plus grand détail. Il n'y a qu'à adresser les paquets chez mr Brusse, négociant à Genêve, ou chez Mr Cathala. On se donnera tous les mouvements possibles pour faire rendre justice à l'innocence; mais il faut sçavoir pleinement la vérité.