1761-12-04, de Voltaire [François Marie Arouet] à Philibert Charles Marie Varenne de Fénille.

J'ai reçu, Monsieur, la Tragédie dont monsieur De Fenelon a bien voulu enrichir nôtre Théâtre.
Si c'est vous qui me l'envoyez recevez mes remerciements; si c'est monsr De Fenelon qui me fait ce présent, je vous suplie de vouloir bien avoir la bonté de l'en remercier de ma part. Je ne doute pas que le petit neveu du grand archevêque de Cambray, ne soit digne en vers de la prose de son grand-oncle. J'espère trouver dans cette Tragédie le stile et la morale de Telemaque, et que la Lecture que je vais en faire augmentera l'obligation que j'ai à l'auteur de l'attention dont il m'a honoré.

J'ai L'honneur d'être bien véritablement, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire