1761-10-01, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Pinot Duclos.

Je vous réitère, monsieur, mes remerciements aussi bien qu'à l'académie, et je la conjure de ne se point lasser de m'honorer de ses avis.
C'est un fardeau désagréable peut-être de relire deux fois la même chose, mais c'est je crois le seul moyen de rendre le commentaire sur Corneille digne de l'académie qui veut bien encourager cet ouvrage. Il ne s'agit d'ailleurs que de relire les endroits sur lesquels l'académie a bien voulu faire des remarques et de voir si je me suis conformé à ses idées. J'ai donc l'honneur de vous renvoyer le commentaire sur Pompée corrigé & augmenté avec les observations de l'académie en marge, et des n. b. à tous les endroits nouveaux. Ce sera l'affaire d'une séance.

Vous avez dû recevoir le commentaire sur Cinna revu et corrigé avec l'esquisse du commentaire sur Polieucte. Il n'y en aura aucun que je ne corrige d'après les observations que l'académie voudra bien faire. Dès que vous aurez eu la bonté de me renvoyer Cinna, Pompée et Polieucte, vous aurez incontinent les pièces suivantes. Je suis bien malade, mais je ne ménagerai ni mon temps ni mes peines. Je vous prie de présenter mes respects à la compagnie.