1761-06-06, de Voltaire [François Marie Arouet] à Henri Louis Lekain.

Mon cher Roscius vous n'êtes pas heureux, et à vous Rien, et ce privilége est moins que Rien.
Ne le lâchez pourtant pas sans que Praut petit fils vous paye. Ma santé est bien faible et il y a grande apparance que je ne serai plus excomunié. Mais à ma place vous aurez force jeunes gens qui se damneront volontiers avec vous. Mes respects à maître le Daim quand vous le verrez. Pour le sr Dardelle c'est un mécréant avec le quel je ne veux avoir aucun commerce. Je vous embrasse de tout mon cœur et vous exhorte à faire votre salut le plus tôt que vous pourez.