28 [Octobre 1737]
Je vous prie mon très cher abbé d'envoyer sur le champ ce billet chez Praut, et de vouloir bien me renvoyer la réponse au bas du même billet.
Si vous voyez Darnaud je vous prie de luy dire que ma santé ne me permet d’écrire à personne, mais que je l'aime baucoup. Vous me ferez plaisir de le voir quelquefois. Retenez le à diner chez mr du Breuil, je payerai les poulardes bien volontiers. Eprouvez son esprit et sa probité afin que je puisse le placer.
Je n'ay point reçu de nouvelles de Mr Dargental. Je vous prie de faire très joliment relier une Henriade, dans un tome séparé, et une Alzire avec une Zaire dans un autre tome et quand cela sera fait je vous prie de les envoyer.
J'attends toujours les livres que mr votre frère doit m'envoyer. Peut-être sont ils dans la caisse qui arrivera aujourduy de Paris et qui contient la cheminée de marbre.
Je me réfère aux articles de mes dernières lettres. Je vous embrasse de tout mon cœur.