1761-02-03, de — Malfin à Louis Gaspard Fabry.

M.,

M. Joly de Fleury n'a point demandé d'arrêt du Conseil pour faire payer sur le Domaine du Roy les frais de la procédure qui a été instruitte contre le noe Penchaud. Vous vous rapellerés sans doutte la lettre dont J'ai eu L'honneur de vous c͞oiquer la minutte. Depuis cette lettre voicy tout ce q1 y a eu. M. de Courteilles a d͞dé à M. de Voltaire une reqte par laquelle il se départiroit de toutte justice sur le lieu contentieux et de l'amande et qu'il fit signer cette requête par M. de Brosse. M. de Voltaire a envoié enconséquence à M. de Fleury une Espèce de requête en le priant d'engager M. de Brosses à la signer. M. de Fleury étoit déjà à Paris et à la veille d'être remplacé lors qu'il m'a chargé de parler de sa part à M. de Brosse. Ma commission n'a pas eu un bon succès, je m'y attendois, mais M. de Brosse m'a en même temps prié de laisser dormir cette affaire jusques à l'arrivée de M. de Vil. avec lequel il se propose de chercher s'il est possible sans compromettre ses interrests quelque moyen d'obliger M. de Voltaire. Enconséquence j'ai mis cette affaire à l'Ecart. M. de Voltaire ou quelqu'autre partie interressée souhaite t'elle que l'on aille en avant? Je me conformerai à la réponse que vous aurés la bonté de me faire. Je vous fais mil remerciments de la bonté que vous avés de vous souvenir de ma commission, je remettrai le prix au porteur de la poudre.

J'ai L'h.