1764-09-24, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Marie Balleydier.

Si on a condamné Deplace, on a donc jugé.
Si on [a] pu juger cette affaire on peut donc juger celle du pré de Vuaillet. Mr De Voltaire prie donc instamment Mr Balleidier de suivre cette affaire, comme aussi celle de Des Truches, et de me dire où en est celle de Betems la Piote.

On a fait grâce à Joseph L'archevêque sindic de l'amande; mais il doit payer les frais de justice qui doivent lui être remboursés par le village. Il n'y a nul ordre dans la paroisse. Les ordonnances portent que la justice s'y transpor[ter]ait une fois par semaine, et jamais elle n'y vient.

Le garde qui est porteur de la présente a trouvé onze vaches qui dévastaient un pré, il en vient faire son raport. Il connait ceux à qui les vaches appartiennent. Nous n'avons point de curial dans le village. On avait choisi Charles Bétems de Prégny, mais il a négligé de se faire recevoir, et d'ailleurs, c'est un homme sur lequel il ne faut pas compter. Il y en a un, dit on, qui demeure à Gex, mais c'est comme s'il demeurait aux antipodes et on ne le connait pas. Mr Balleidier est prié de venir mettre quelque ordre dans cette confusion.