1760-07-22, de Voltaire [François Marie Arouet] à Octavie Durey de Mesnières.

J'ay reçu une lettre du 2 juillet non dattée, non signée.
Je la crois de madame de Sévigné.

Je ne suis rien de ce qu'on me dit, je ne suis qu'un laboureur, mais j'ai l'honneur d'être en relation avec mademoiselle Vadé, et avec un père de la doctrine chrétienne. J'envoye leurs vers à la personne du monde qui écrit le mieux en prose. J'avais deux Russes, on me les a pris. J'en retrouverai. Il n'y a rien qu'on ne fasse pour madame de Sévigné à qui je souhaitte autant de bonheur qu'il y a de ridicule de Montauban à Paris.

Je signe V, et madame de Sévigné devrait signer B car on est quelquefois embarassé à reconnaître l'écriture, et cela peut produire des méprises.