22 aoust [1759]
Je rougis un peu monsieur de touttes les peines que vous et monsieur Tronchin vous voulez bien vous donner pour des bagatelles.
Je crois àprésent tous nos grands préparatifs pour le téâtre de Polichinelle parvenus à leur fin. Il ne nous faut que cent soixante pieds de fleurs et de verdure aulieu de cent aunes. Je réduits ma magnificence le plus que je peux. Il n'en sera pas ainsi du voiage du roy dans votre belle ville. Je crois que vous n'épargnerez pas les dépenses comme je fais.
Il n'y a encor nulle nouvelle des Russes et des Prussiens. Ceux là peuvent s'égorger tant qu'ils voudront. Je ne m'interresserai pas à eux comme à l'armée que le duc de Broglie aurait dû commander. Mille compliments à tous vos amis.
V.