Versailles ce 19 juin 1759
Je reçois une lettre, Monsieur, par la quelle on me mande qu'on imprime avec permission un poëme de Voltaire sur la cantique des cantiques et sur l'ecclésiaste, qui est une dérision impie et obscène de ces deux livres de l'écriture sainte.
J'ai répondu que j'étois bien sûr qu'un tel ouvrage ne s'imprimeroit pas avec votre permission, ni expresse ni tacite. Je me crois cependant obligé de vous en donner avis par l'attachement inviolable et respectueux avec le quel j'ai l'honneur d'être
Monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
L'abbé de Sr Cyr