à Versailles, ce 15 octobre [1760]
Monseigneur le dauphin vous est très obligé, monsieur, et me charge de vous remercier de votre attention.
J'ai lu les endroits du livre que vous avez marqués. Il[s] lui ont paru trop injurieux à la mémoire du grand-père de madame la dauphine pour en autoriser par une permission expresse l'entrée dans le royaume. Le refus de cette permission lui paraît convenable, pour marquer que l'ouvrage n'est pas approuvé par le gouvernement. Les corrections seraient une remède assez inutile pour un livre dont il y a déjà un grand nombre d'exemplaires distribués dans les pays étrangers et en France.
Votre écriture, monsieur, n'est point aussi mauvaise que vous le dites et sans être déchiffreur, je n'ai point eu de peine à la lire.
Je vous supplie d'être persuadé de l'inviolable et respectueux attachement avec lequel, etc.
L'abbé de Saint-Cyr