ce 4 juillet 1758
Que ne puis je Vous exprimer Monsieur à quel point je suis sensible aux soins et peines que Vous Vous ête donés, pour nous procurer la Some de cinquante mille fl. de l'empire: nous reconoissons avec satisfaction Les démarches que Vous avés faite à cet égard come l'effet certain de Votre Amitié qui nous flatte infiniment et qui augmenteroit en nous s'il étoit possible, l'estime la plus parfaite et la reconoissance la plus sincère et la plus inaltérable, sentimens Monsieur que nous serons empressés de Vous témoigner en toute ocasion.
Notre Ministre Mr: de Keller écrira aujourdhuy au Sr: Labat au Nom du Duc, pour l'avertir que Le Duc accepte l'offre de la Some en question à six pour cent d'intérêt, indiquand en même tems l'adresse dont le dit Sr: Labat doit se servir pour répondre et nous instruire du tems que nous pourons toucher à Frankfort la Some de cinquante mille fl. et pour abréger au possible ce petit négoce et pour éviter toute difficulté, on demande encor au Sr: Labat la minute du billet que le Duc doit faire remettre à son Banquier. En recevant l'argent il s'entend de soi même que les espèces dans le quel le payement doit se faire y doit être exprimé aussi bien que la valeur suivant le cours du change.
Bien loin d'êtres surpris ou fâchés nous somes très flattés Monsieur de ce que Vous voulés nous servir de caution et nous Vous prions très instament de nous envoyer au plutôt la Minute du billet tel que Vous le voulés de la part du Duc par raport à Votre caution.
J'ai été bien malade depuis quelques semaines, mais grâce à Dieu tout est passé, je suis rétablie, je vis pour reconoitre Votre zêle, Vous témoigner ma gratitude et Vous assurer que je Vous chéris et Vous admire
Monsieur
Votre affectionée amie et servante
Louise Dorothee DdS