à Gothe ce 2 février 1754
La lecture de Vos Anales fait maintenant Monsieur ma plus chère occupation; nous nous empressons à l'envie l'un de l'autre d'en aprendre les vers par coeur: les réflexions que Vous joignéz aux faits sont charmentes, sont dignes de Vous, sont délicieuses; que je Vous ai d'obligation de m'avoir procuréz de momens si agréables: l'utilité qui en revient à mes enfans augmente encor ma reconoissance: enfin que Vous dirai je pour Vous témoigner toute ma gratitude?
Elle se sens infiniment mieux qu'elle ne s'exprime; pour Vous en doner une légère marque, j'ai ordonée à mon caissier de Vous faire payer mille écus de l'argent de l'empire par les banquiers de Frankforth dont Vous recevréz à tems avis; recevéz en attendent Monsieur Les assurences de ma sincère amitié et croyéz moi sans fin
Monsieur
Votre très sincère amie et servante
Louise Dorothee DdS.