17 xbre [1757]
Nous partons demain pour Lausane mon cher correspondant.
Je n'ay que le temps de vous le dire. Il faut aussi en courant vous parler de la petite affaire entre Mr de Caraman et 1200 hanovens et hessois qui s'avisaient de poursuivre notre arrière garde dans notre retraitte. On a tué une centaine de ces affamez. Mais il est douloureux de se retirer.
Son Em. doit avoir incessamment une lettre du montagneux pays de la Franconie. C'est toujours un commencement. Je vous supplie de luy présenter mes profonds respects, et mes vœux pour sa santé et pr le bien public.
Je vous prierai quand vous serez de loisir de vouloir bien faire mettre au net mon petit compte pr mes étrennes.
Made Denis et moy nous vous embrassons tendremt.
V.