Nous voylà dans notre nouvelle maison à Lausane mon cher correspondant.
Mais nous n'y pouvons rien faire sans les bontez de Mr Camp. Madame Denis le supplie d'avoir la bonté de presser les envois qu'il a bien voulu promettre.
Je ne sçais rien de nouvaus sinon que je suis occupé à consoler le roy de Prusse et madame de Bareith sa sœur. Le roy de Prusse m'a écritqu'il luy restait de vendre cher sa vie, et je l'exhorte à vivre en cas qu'il soit absolument malheureux. Pour les autres rois je ne m'en mêle pas. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.
V.
V.
à Lausane 1er septb [1757]
Mr Camp voudrait il ajouter à ses soins obligeants, du drap couleur d'ardoise pr un justaucorps, la doublure de pluche de soye couleur de feu, et des boutonières brodées en brandebourg, qu'on applique comme on veut ensuitte sur l'habit? S'il veut ordonner ces guenilles je luy serai bien obligé. Je luy demande pardon.