1757-06-24, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Moitié indisposition, moitié paresse, Monsieur, je dicte ce matin mes petits billets; il n'y a rien de nouveau d'Allemagne, sinon qu'on croit que la garnison de Prague sera obligée de se rendre faute de vivres & faute de ville; car on prétend que le feu a consumé une bonne partie des maisons.
Je crois Monsieur Camp arrivé en bonne santé; Madame Dénys & moi nous lui faisons les plus sincères Compliments; il faut avouër que nous avons des Corespondants bien aimables. J'attends avec impatience la vie de Pierre d'Amiens écrite par le parlement de Paris. Permettez Monsieur, que [je] joigne ici L'incluse.

Je vous embrasse de tout mon cœur

V. t. h. et ob. serr

V.