1757-03-18, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Je vous supplie mon aimable correspondant de vouloir bien dépécher l'incluse à Briasson après l'avoir lüe.

Que devient Damien, son nouvau testament et son canif?

Mais que devient la Saxe? Elle est abimée et voylà les Kalmoucs qui arrivent, et les francs qui partent. On dit que les banqueroutes pleuvent en Allemagne, tandis que vous buvez en paix, et que trois Tronchins et un baron s'amusent ou à guérir des lyonaises ou à leur plaire.

De notre côté nous jouons la comédie à Lausane tant que nous pouvons. Il y a du bien et du mal dans ce monde. Renvoyez nous deux Tronchins au printemps, ils font mes beaux jours.

V. t. h. et ob. sert

V.