1757-03-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Trois Tronchins et le guai Labatte, buvez à ma santé! buvez gens aimables, buvez et revenez! Je fais vœu de ne retourner aux Délices que quand on nous rendra deux Tronchins au moins et un baron.

Pour vous mon sédentaire ami de Lyon, qui m'annoncez tant de sucre, qui m'avez envoié tant de vin à moy chétif, à moi malingre, vous que j'importune toujours mais que j'aime autant que je l'importune je vous prie d'avoir la bonté de m'envoier les livres que Briasson le libraire vous adresse, et quand ils vous seront parvenus voulez vous bien avoir la bonté de luy faire toucher 415lt à Paris pour mon compte? il demeure rue st Jaques. Ne vous disais je pas que j'étais un importun?

Voilà un petit échec au Salomon du nord mais il a encor bien des pions.

V.