1757-03-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Vous allez donc mon cher correspondant jouir de deux Tronchins.
Plût à dieu que j'en eusse aussi à Monrion. Je ne m'acoutume point à vivre sans eux. Gare qu'Esculape ne nous échappe. Mais j'écarte une idée si funeste.

J'ignore, car j'ay la mémoire labile, si je vous ay prié ou non de m'envoyer une facture de livres qui doivent vous être adressez de Paris pour moy.

Je me souviens bien de vous avoir parlé d'une lotterie et je me conformerai à vos conseils.

Voulez vous bien que je mette dans ce paquet une lettre pour mr votre frère et une autre à la quelle je vous prie de donner cours pour épargner au pauvre savant une partie du port.

Me Denis et moy nous embrassons tendrement trois Tronchins.

V.