Aux Délices, près de Genève, 3 avril 1756
Recevez, monsieur, mes très sincères remerciements de l'ouvrage ingénieux et profond que vous avez eu la bonté de m'envoyer: il respire le goût et la connaissance des beaux arts; le physicien y conduit toujours le musicien.
Un tel ouvrage ne pouvait être fait que dans le plus éclairé des siècles. Je souhaite qu'il forme des artistes dignes de vos leçons. Je n'en serai pas le témoin, mais j'applaudis de loin aux progrès de l'art dont on vous sera redevable.
J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments d'estime qui vous sont dus, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire