6 9bre 1774
Monsieur,
Je vous dois plus d'un remerciement du discours dont vous avez bien voulu que M. Laurent me gratifiât.
Vous avez donné un grand exemple. C'est je crois la première fois qu'on a vu un magistrat être à la fois à la tête d'une province, et de tous les arts, les encourager par son éloquence comme par sa protection. Je suis dans la foule de ceux qui vous applaudissent, et je serai dans celle que vous animez par vos leçons si ma vieillesse et mes maladies me permettaient de cultiver encore quelqu'un des beaux arts qui vous ont tant d'obligation. Le triste état où je suis me rend incapable de vous remercier comme je le voudrais, mais ne me rend pas moins sensible à votre rare mérite. Vous illustrez un siècle célèbre par tous les talents utiles. Heureux ceux qui les exercent sous vos yeux.
J'ai l'honneur d'être avec autant de respect que d'estime, et de reconnaissance
M.
votre.